Parution : Mai 2023
Adaptez le jardin à son environnement
Les conditions climatiques en Languedoc-Roussillon étant aussi versatiles qu’un caméléon, difficile de tenir ses engagements horticoles lorsque c’est le déluge depuis une semaine au printemps, la canicule en juillet et août ou que souffle une tramontane en colère. Depuis les temps séculaires, autour de nous, la nature méditerranéenne nous enseigne la modération. Un cep de vigne, un figuier de barbarie, un amandier ou un olivier, éléments caractéristiques de notre paysage, absorbent peu d’eau pour offrir des fruits de qualité. Prélever l’eau avec discernement n’est pas incompatible avec une utilisation rationnelle. Imitons ce bon sens, utilisons l’eau avec parcimonie. Utiliser l’eau avec discernement n’est pas incompatible avec qualité de prélèvement. C’est dire que le gaspillage de l’eau, capte juste l’eau qui lui est nécessaire.
Il existe plusieurs centaines d’espèces méditerranéennes qui ne demandent aucun entretien particulier et peuvent rivaliser d’esthétique avec les plantes classiques. Les plantes résistant à la sécheresse mais aussi au vent, au sol calcaire aux embruns et au froid hivernal que le Languedoc-Roussillon connaît parfois âprement.
Le paillage organique. Couvrir le sol autour des plantes avec divers matériaux organiques ralentit l’évaporation due au soleil généreux et la tramontane en Catalogne Nord et Sud et en Languedoc. Cette technique simple et efficace réduit fortement la cadence des arrosages, évite le tassement du sol, freine la prolifération de mauvaise herbes et nourrit naturellement la terre.
De nombreux matériaux assurent très bien les bienfaits du paillage organique. Voici une liste, au faible coût, non-exhaustive :
- La paille : excellente, elle a une action répulsive sur les limaces lorsqu’elle est hachée. L’épaisseur idéale est de 10 cm. Veiller à ce qu’elle ne contienne plus de graines. L’inconvénient est qu’il est difficile de nos jours d’en trouver en petits ballots.
- L’écorce de pin : esthétique et d’une longue durée de vie, elle ne se compacte pas. Se trouve facilement dans toutes les jardineries. Epaisseur idéale de 7 à 10 cm. Elle a toutefois tendance à acidifier le sol et les rosiers ne l’apprécient guère !
- Les fibres de bois : obtenues à partir de déchets de bois, elles forment une couche homogène de 3 à 5 cm avec un faible coût. La tramontane ou le mistral lorsqu’ils sont en colère est un handicap sérieux pour ce paillage surtout lorsque les copeaux sont légers. Faible coût.
- Le mulch d’écorces : mélange grossier de fibres végétales, d’écorces et de compost, ressemble à la couche superficielle des sous-bois. Il résiste au vent, ce qui n’est pas négligeable dans nos régions balayées régulièrement par la tramontane ou le mistral. Épaisseur idéale : 5 à 7 cm.
- Les tontes de gazon : une fois séchées elles font l’affaire. Un petit matelas de 3 ou 4 cm suffit largement. Un coût dérisoire. Les végétaux broyés donnent également de bons résultats.
Parution : Avril 2023
Noria antique
Parution : Février 2023
Noria à Orihuela
Parution : Janvier 2023
Roue à eau en Inde
L’irrigation traditionnelle
Est une pratique agricole basée sur l’écoulement de l’eau par gravitation dans des systèmes aménagés manuellement comme des canaux ou fossés ou encore rigoles acheminant la ressource vers les champs de cultures, jardins ou vignes. Aujourd’hui en Europe, que ce soit en plaine ou les régions de montagnes, cette tradition millénaire est menacée d’abandon. En de nombreux endroits, les installations techniques d’aspersion ont, en effet, pris la place de l’irrigation par ruissellement. Mais de nombreuses actions sont initiées ici et là pour préserver, voire réactiver cette pratique qui trouve de nouveaux arguments avec le changement climatique, la promotion de la biodiversité et l’intégration sociale.
Selon la convention adoptée en 2003 par l’Unesco, le « Patrimoine culturel immatériel » appelé parfois « Patrimoine culturel vivant », désigne des pratiques, représentations et expressions, les connaissances et les savoir-faire que des communautés et des groupes et, dans certains cas des individus, reconnaissent comme partie intégrante de leur patrimoine culturel.
Grève du sexe autour du puits
Vers les années 2000, au bord de la Méditerranée, dans le petit village de Sirt dans le sud de la Turquie, les femmes étaient fatiguées d’aller chercher l’eau avec des récipients à l’unique puits du village. L’éloignement du point de captage, un trajet effectué plusieurs fois par jour dans les rues pentues de la cité rendaient la corvée d’eau particulièrement difficile.
Lors d’une réunion autour du puits, une majorité de travailleuses de l’ombre, jeunes et moins jeunes, décrètent la grève du sexe afin que leurs maris règlent une fois pour toutes les problèmes d’eau courante. L’indifférence du « sexe fort » irrite fortement le « sexe faible », peut-être faible, mais au caractère bien trempé.
Les hommes ont donc trouvé la porte de leur chambre à coucher close. Le boycott semble être suivi par l’ensemble des épouses. Elles ont fait pression avec les moyens qu’elles disposaient parce que leurs maris ne comprenaient pas la difficulté de cette harassante et indispensable besogne. Un boycott jugé injuste par les époux qui estiment pâtir d’une situation qui dépend des autorités locales.
Alerté le gouverneur de la province d’Antalyà reçoit personnellement les grévistes du sexe, assurant la fourniture du matériel adéquat pour l’installation de l’eau au robinet à toutes les maisons. Revanchard, le gouverneur mis en cause par les hommes du village, exige une seule contrepartie : que ce soit les machos de Sirt qui accomplissent les travaux !
Double peine pour les maris obligés de travailler nuit et jour afin de satisfaire les revendications féminines. Méfiantes, ses dernières promettent de durcir le mouvement si les travaux traînent en longueur. Dans cette affaire les hommes de ce village deviennent la tête de turc du pays !
Aujourd’hui, à Sirt, l’eau potable coule au robinet de chaque maison. Et oui, le sexe faible est bien plus fort qu’on ne le croit !
Une autre idée du jardin.
Les conditions climatiques en Languedoc-Roussillon étant aussi versatiles qu’un caméléon, difficile de tenir ses engagements horticoles lorsque c’est le déluge depuis une semaine au printemps, la canicule en juillet et août ou que souffle une tramontane en colère. Depuis les temps séculaires, autour de nous, la nature méditerranéenne nous enseigne la modération. Un cep de vigne, un figuier de barbarie, un amandier ou un olivier, éléments caractéristiques de notre paysage, absorbent peu d’eau pour offrir des fruits de qualité. Prélever l’eau avec discernement n’est pas incompatible avec une utilisation rationnelle. Imitons ce bon sens, utilisons l’eau avec parcimonie. Utiliser l’eau avec discernement n’est pas incompatible avec qualité de prélèvement. C’est dire que le gaspillage de l’eau, capte juste l’eau qui lui est nécessaire.
Un puits, c’est quoi ? Une cavité verticale naturelle ou artificiellement
creusée dans la terre pour atteindre une nappe souterraine et y puiser l’eau au
moyen d’un seau, d’une corde et d’un treuil ou par le biais d’une pompe
manuelle ou non. La profondeur du puits dépend de celle de l’aquifère et de la marge de sécurité offerte par leurs parois murées ou maçonnées. Il existe dans certains pays, là où le niveau n’est pas très profond des puits relativement
larges dans lesquels des escaliers ont été taillés pour s’y approvisionner
directement.