Pollution – Dépollution – Prévention – Economie d’eau

Parution : Juin 2023

COP 26 à Glasgow en Ecosse

En attendant la fin du rassemblement mondial sur les enjeux climatiques, sont massés 400 jets privés sur le tarmac de Glasgow et autour de la capitale galloise afin de palabrer de notre marche vers l’inévitable dérèglement climatique annonciateur de grandes catastrophes environnementales universelles. Une nuée de jets privés pour une grande messe apocalyptique.

Il paraît qu’il faut ouvrir nos cœurs pour sauver la planète. Faut-il comprendre payer plus pour se réchauffer ou se déplacer ? Salauds de pauvres s’écriait l’acteur Jean Gabin. Et en plus ils polluent !

Les micro-plastiques

Lors de la tempête « Gloria » la Méditerranée a renvoyé des détritus, même les plus invraissemblables, avec force sur le littoral ce que les hommes et les femmes ont jeté massivement dans la nature. Principalement du plastique composé de bidons, bouteilles PET,

Faut-il gérer l’eau autrement ?

C’est en tout cas la conviction d’une Commission mondiale sur l’économie de l’eau dont la création a été officiellement annoncée à Davos, fin mai 2022, lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial. Composé de dix sept experts (responsables politiques ou institutionnels, praticiens venus de diverses régions du globe et possédant un large éventail de compétences) ce groupe se donne deux ans pour proposer de nouvelles réflexions sur l’économie et la gouvernance de l’eau afin dit-il de « sortir le monde de l’impasse actuelle ».

Alors même que les ressources en eau sont les premières à subir les conséquences du réchauffement climatique, il faut bien admettre qu’elles sont presque totalement absentes du débat politique mondial. Et faute de réponses urgentes et efficaces, les événements extrêmes (inondations, sécheresses, stress hydriques) qui affectent déjà des milliards de personnes vont encore s’aggraver du fait aussi de la surexploitation de l’eau, de la pollution et des injustices sociales dans l’accès à l’eau.

Pour Ngozi Okonjo-Iweola, directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et coprésidente de ce groupe de travail, « les conséquences de notre négligence collective et de la mauvaise gouvernance de nous ressources en eau toucheront surtout les populations pauvres du monde entier, qui souffriront de l’inégalité d’accès et des conflits liés à l’eau qui en découleront. C’est ce qui se passe déjà dans de nombreux pays avec des pertes importantes de vies humaines et de moyens de subsistance ».

La conviction de cette nouvelle convention, soutenue par les Pays-Bas et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) est qu’il faut changer le modèle de gestion de ces ressources en eau, non seulement pour atténuer la crise climatique, mais aussi pour éviter les désordres sociaux et économiques croissants, les migrations massives et les conflits potentiels.

Les dysfonctionnements des marchés actuels ne sont pas un accident affirme pour sa part une autre

coprésidente de cette commission, Mariana Mazzucato, directrice de l’Institut pour l’innovation et l’utilité publique de l’Université de Californie du Sud. Ils sont le résultat de décisions prises par les entreprises et les gouvernants. Si nous voulons que chaque personne sur la planète ait accès à une quantité suffisante d’eau potable à un coût abordable, nous devons gérer notre économie d’une manière radicalement différente. Cette nouvelle Commission aura pour tâche durant deux années à venir d’analyser la logique du système économique actuel en matière de gestion de l’eau douce « en reconnaissant que l’économie et la société sont fermement ancrés dans la nature , et non pas séparées d’elle » et de montrer la voie à suivre pour valoriser cette ressource, réduire les inégalités dans sa répartition, l’utiliser de manière durable et comme un véritable bien commun.

Il est d’ores et déjà prévu qu’elle présentera un premier rapport en 2023 lors de la Conférence des Nations-unies sur l’eau. (Source OCDE).

Parution : Mai 2023

Collecte de l’eau de pluie en Asie

Les Sundarbans est une région de l’Inde constituée de vastes îles entre lesquelles s’entrelacent, comme une toile d’araignée, les bras du Gange. L’eau douce du fleuve sacré se perd dans l’eau saumâtre du golfe du Bengale. Un écosystème exceptionnel qui lui vaut d’être classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987. Ses 102 îles sont habitées par 4 millions d’Indous qui doivent vivre avec une aridité sévère ou avec un excédent d’eau.

Depuis longtemps les autochtones creusent de petits bassins. La terre extraite sert à surélever la maison pour se protéger des inondations fréquentes lors de la saison des pluies dans cette région située juste au-dessus du niveau de la mer. Les réserves d’eau permettent de subvenir à certains besoins domestiques tels les bains, les lessives ou encore l’élevage de quelques poissons. Jamais ces petites réserves n’étaient utilisées pour quelconque activité commerciale ou pour irriguer les champs.

La pluie tombe pendant les 4 mois de la mousson, de juin à septembre, ce qui permet le remplissage, ensuite plus rien, la sécheresse absolue en attendant la prochaine saison des pluies.

Généralement les paysans réalisent une seule récolte après la saison des pluies mais il est difficile de boucler l’année, leurs besoins et ceux de la population sont largement supérieurs. Partir à Calcutta grossir les bidonvilles misérables de la capitale semble la meilleure solution. Ce n’est que pure illusion, les conditions de vie sont exécrables, encore plus dures car la chaleur et la solidarité familiale font grandement défaut.

Depuis les années 2000, pour éviter les migrations vers la mégapole de Calcutta, les dirigeants d’une association locale prônent le creusement de bassins pour l’agriculture en consacrant un tiers de la surface agricoles à des cuvettes collectives profondes de 3 mètres et de la surface d’une moitié de terrain de football. L’association organise des foires agricoles pour convaincre les paysans de l’intérêt des bassins de collecte de l’eau de pluie, démontrant que le système préconisé autorise deux récoltes par an. Mais la plupart sont des excavations individuelles qui ne mesurent pas plus de 10 mètres de large. La terre sert à surélever la parcelle de un mètre environ. Le terrain, ainsi protégé des inondations, produit diverses cultures : des légumes, du riz, des fruits ou encore de la nourriture pour le bétail. Il contribue aussi à réduire l’érosion de la terre arable pendant les fortes pluies.

Bien exploité, un terrain permet d’assurer les besoins alimentaires d’une famille d’une vingtaine de personnes pour un coût d’environ 4 000 euros. Les frais d’entretien sont minimes.

Un autre avantage. Chaque trou fournit du travail à 50 terrassiers pendant un mois contribuant ainsi à l’activité économique dans une région parmi les pauvres de l’Inde.

Ayant pu constater le succès de l’opération, le gouvernement indien a lancé en 2007 un programme qui prend le relais grâce à un prêt 20 millions d’euros accordé par la Banque asiatique de développement. L’objectif est d’atteindre 50.000 bassins.

En 2010, 15 000 réservoirs étaient déjà creusés.

Récupération de l’eau de pluie

Un système de récupération de l’eau de pluie. Un toit (fibro-ciment ou tôle ondulée), un filtre grossier, un réservoir en béton ou en PVC (enterré ou semi-enterré) et une pompe manuelle permettrait de raccourcir la période sèche.
Un système de récupération d’eau de pluie nécessite peu de matériel mais surtout des notions de bricolage. Un toit légèrement pentu en fibro-ciment ou tôle ondulée, un filtre plus ou moins grossier pour arrêter les déchets, un réservoir en béton, en PVC ou tout autre matériau, une pompe aspirante manuelle ou moto-pompe électrique. Ce matériel permettrait de raccourcir la période sèche.

Parution : Avril 2023

Les mégots de cigarettes : hyper-polluants

1 fumeur sur 2 bazarde ses mégots par la fenêtre de sa voiture.

8 millions de mégots de cigarettes sont jetés chaque minute dans le monde.

2 à 12 ans, selon les conditions, pour se dégrader en micro-particules plastiques.

16 % de départ de feux occasionnés par un mégot abandonné dans la nature.

96 heures pour tuer la moitié de petits poissons dans 1 litre d’eau en présence d’un seul mégot.

500 litres d’eau polluée par la présence d’un seul mégot. Traces et effet sur la faune et la flore.

2 500 substances chimiques présentes dans l’étude d’une cigarette dont une cinquantaine toxiques ou cancérigènes.

4 300 milliards de mégots de cigarettes dispersées chaque année dans le monde.

Le mégot voyage, pollue et tue toujours deux fois.

Une première fois, là où il est abandonné. Dans les 15 jours qui suivent, il est canalisé par le vent, lessivé par les eaux de pluie et libère ses polluants dans le sol qui s’infiltrent dans les nappes phréatiques et se mélangent dans les cours d’eau. Ses effets sur la biodiversité sont attestées par une étude de l’Inéris.

Une deuxième fois, l’arrivée à l’océan.

La plupart des mégots jetés par terre rejoignent l’océan par le ruissellement des eaux de pluie et le lavage urbain. Ils peuvent être mangés par les oiseaux, les poissons ou les crustacés qui les confondent avec de la nourriture et s’étouffent. L’acétate de cellulose du filtre des mégots est un plastique qui se dégrade en micro particules. Elles remontent la chaîne alimentaire ou bien s’agglutinent aux soupes de magma plastiques sur toutes les mers.

Economie d’eau face à la sécheresse

Les réserves d’eau sont au plus bas dans le P-O, à l’image des retenues du département comme à la retenue de Vinça ou de la retenue de Caramany.

Malgré une situation alarmante, des solutions mais les mentalités doivent changer. La situation hydrologique dans les P-O reste préoccupante. Les quelques pluies récentes, la diminution des besoins liés à l’activité agricole (hiver) et la baisse de fréquentation touristique, les cours d’eau restent au plus bas.

Pour preuve l’arrêté préfectoral qui vient de repousser jusqu’au 30 novembre 2017, les restrictions déjà en vigueur sur le bassin-versant de l’Agly. Les autorités rappellent par ailleurs que : la vigilance reste de rigueur, chacun doit veiller à ne consommer que ce qui est strictement nécessaire. Les prévisions de Météo France sont du même tonneau : côté sécheresse, il n’y malheureusement pas d’amélioration prévue sur la plaine du Roussillon. Le temps devrait rester sec et ensoleillé.

L’hydrologue X tire la sonnette d’alarme depuis des années : nous avons rarement des périodes aussi longues sans une goutte. Il manque 27 millions de m3 dans la Têt, 1 million de m3 dans l’Agly…mais tant que le robinet ne s’arrêtera pas de couler, on dit on verra. Selon le spécialiste : chacun de nous est responsable, les grands discours n’apportent pas de solution.

Des solutions existent selon le spécialiste : nous alternons des périodes de pénuries avec des périodes où il risque de tomber trop d’eau en peu de temps. L’une des solutions semble donc être le stockage, qu’il soit de surface avec des retenues collinaires ou bien souterrain en rechargeant les nappes.

Une expérience de ce genre a récemment été faite dans le département. La nappe du Boulès a ainsi être rechargée avec de l’eau qui était destinée à finir dans la mer. Une réussite selon l’hydrologue qui ajoute : pour résoudre ce problème de sécheresse, il n’existe pas une solution mais une multitude, c’est un mix hydrologique. Et pourquoi-pas réutiliser l’eau usée des stations d’épuration ? La station balnéaire du Cap d’Agde a récemment obtenu l’autorisation d’arroser son golf international par ce biais. Cases de Pêne a le projet d’arroser des vignes de la même façon. Le principal obstacle dans ce cas est évidemment la réglementation sanitaire. L’ultime solution est le dessalage de l’eau de mer, très coûteux.

Un changement des mentalités et l’économie d’eau, au quotidien, paraissent aussi inévitables. Le plus tôt possible sera le mieux car Sainte Marie la Mer connaît déjà des problèmes avec sa nappe principale et le Barcarès pourrait suivre.

Un autre spécialiste Henri Salvayre estime que nous disposons de l’une des plus grandes réserves d’eau renouvelable du sud de la France. Elle est susceptible d’alimenter Perpignan et ses alentours mais aussi de maintenir nombre d’exploitations agricole dans l’Aude et les Pyrénées Orientales. Elle se trouverait sous le massif des Corbières. Afin de pouvoir la quantifier avec certitude, Henri Salvayre a lancé un projet participatif « Font Estranaute » (sur plateforme) qui vise à récolter 8 000 euros. Une somme qui paraît dérisoire notamment pour des collectivités publique. Hélas, à ce jour, aucune ne semble intéressée par ce projet qui paraît d’une utilité évidente.

Parution : Mars 2023

Bannir le plastique

Des mesures contre ces objets du quotidien qui finissent à l’eau. Une dizaine de catégories de plastiques à usage unique qui représentent à eux seuls 70% des déchets échoués à la fois dans les océans et sur les plages sont dans le collimateur pour un avenir sans plastiques. 46 milliards de bouteilles en plastiques à usage unique sont consommées chaque année dans l’U.E, 580 milliards de mégots, 2,5 milliards d’emballages pour repas à emporter, 1,6 milliards de gobelets ou encore 36,4 milliards de paille. Le plastique est fantastique mais il doit être utilisé de façon plus responsable. L’U.E prône l’interdiction des cotons-tiges en plastique, couverts, assiettes, pailles, mélangeurs de cocktails et tiges de ballons qui devront être fabriqués en matériaux plus durables. Les verres en plastique à usage unique seront autorisés que si le couvercle est attaché. Il incomberait aux différents pays membres de l’U.E de récupérer 90% des bouteilles à usage unique d’ici 2025. La commission suggère de mettre en place un système de consigne qui fonctionne déjà dans certains pays membre de l’U.E. Des interdictions sont prévues par exemple en France : les gobelets et assiettes en plastiques sont interdits depuis le premier janvier 2020.

L’ensemble de ses innovations expriment aussi des choix politiques, environnementaux et idéologiques qui devraient susciter un large débat. Car c’est bien la dégradation accélérée des ressources en eau sur toute la planète qui légitime cette nouvelle approche de la question de l’eau. Avec pour perspective un risque croissant d’appropriation marchande de la ressource elle-même, et de tous les services qui garantissent son usage pour les besoins énergétiques, industriels, agricoles et bien sûr humains. Le réchauffement climatique, les sécheresses, les inondations, les pressions excessives qui ne peuvent se renouveler et garantir la pérennité de l’eau, l’urbanisation galopante et son lot de pollutions qui vont croissant, sur fond de libéralisation sans fin des marchés des biens et des services, des échanges agricoles, de l’énergie, restructurent déjà en profondeur l’économie mondiale.

La Méditerranée en tempête rejette avec force sur le littoral quantité de détritus. La plus grande partie des rejets sont biodégradables mais les plastiques (bouteilles, bidons, emballages etc.) sont écologiquement désastreux car ces matériaux sont presque indestructibles.

Reconquête de la biodiversité

Aménagements de fleuves, détournements de rivières, comblement de zones humides, multiplication de barrages, construction de digues, extraction de graviers sont autant d’actions négatives de l’homme au bon fonctionnement des milieux aquatiques. La dégradation de la biodiversité et l’altération de la qualité de l’eau sont le résultat concret des exigences de rentabilité de l’économie. Reconsidérer les milieux aquatiques comme un maillon positif et respecter cet espace vital pour les populations, la faune et la flore, préserver les espaces de liberté des rivières, les zones humides, les lagunes, les dunes du littoral et restaurer les milieux aquatiques, en s’attachant à leur redonner un fonctionnement plus naturel est le chemin de la reconquête. Changer nos habitudes demande un travail et un investissement conséquent de tous ; l’exemple de la dépollution de la Seine nous prouve que c’est à notre portée. Le maintien de la biodiversité doit aujourd’hui guider nos choix de développement : c’est fondamental.

Parution : Février 2023

Les microplastiques

On a longtemps considéré que les micro-plastiques provenaient principalement de la dégradation des macro-déchets de plastiques abandonnés dans la nature (sacs, bouteilles, emballages et divers objets…) mais ils sont également constitués de fibres issues de l’abrasion quotidienne des vêtements, de leur lavage en machine, de l’usure des pneus, des peintures, des microbilles utilisés en cosmétiques etc, ect. Le plastique est un produit commode très utilisé dans le monde, sa dégradation en microparticules puis en nanoplastiques est source de contamination de l’eau potable.

Une étude menée à Paris en 2015 avait démontré que 3 à 10 tonnes de micro-plastiques se déposent chaque année sur le sol de la capitale française précise l’enquête.

La présence de micro-plastiques dans l’eau du robinet a de quoi inquiéter car les résidus plastiques contiennent ou favorisent l’adsorption de composés chimiques persistants et toxiques (les métaux lourds) qui vont ensuite s’accumuler dans les tissus humains et favoriser l’apparition de cancers et de maladies indique l’étude.

Or, les premières études concernant les effets sur la santé ne font que commencer et l’on ne sait pas encore si les législateurs iront jusqu’à établir une valeur limite de concentration en micro-plastiques dans notre eau. Ne parlons même pas des études sur notre exposition aux nano-plastiques qui appartiennent au futur.

Il n’y a pas encore d’études sur la présence de micro-plastiques dans les eaux minérales et eaux de source mais ce n’est qu’une question de temps avant que les réserves d’eau souterraines soient elles aussi contaminées. Il ne faut pas oublier le recyclage des déchets plastiques : une seule bouteille en plastique de 1 litre jetée dans la nature peut se fragmenter en micro-plastiques puis nanoplastiques qui alignés forme une ligne de 1,6 km de long ! Mais là où le bât blesse, c’est que ces déchets termineront inexorablement en mer transportées par les fleuves ou rivières au moment de fortes crues.

Malheureusement ces résidus invisibles à l’œil nu, ne se dégradent pas et ne peuvent être ni captés, ni détruits. Jamais on ne pourra nettoyer les océans et les mers de ce fléau nuisible pour la faune marine et avicole. Aucune espèce marine n’est ménagée car on les retrouve également dans les sels de mer ! Ils peuvent perdurer pendant des siècles sous forme microscopique, affectant tous les milieux et tout le vivant de notre planète avec des conséquences que l’on ne mesure pas encore !

Vers les années 2000

l’industrie utilisait environ 725 milliards de mètre-cubes d’eau par an et en 2025-2030, ce chiffre aura augmenté de 60%. L’industrie représentera ainsi 24% de l’ensemble des prélèvements. Une grande partie de cette augmentation se produira dans les pays en voie de développement où les industries connaissent désormais une phase d’expansion rapide. Il conviendra de veiller à mettre en place des technologies peu polluantes et économe en eau. Dans les pays développés, les volumes d’eau utilisés pour l’industrie sont en général stabilisés.

Parution : Janvier 2023

Le petit geste « écolo » de chacun

Pollution des eaux vers 1973.

Bannir le plastique

La Méditerranée en tempête rejette avec force sur le littoral quantité de détritus. La plus grande partie des rejets sont biodégradables mais les plastiques (bouteilles, bidons, emballages ect…) sont écologiquement désastreux. Ces matériaux, presque indestructibles, ont la capacité de polluer en diluant une grande concentration de polluants : pesticides, métaux lourds, PCB, ce qui est néfaste pour le tourisme, la faune marine, les oiseaux de mer mais aussi sous diverses formes les produits de la mer (poissons, crustacés, algues, ect..) dont les humains sont friands.

COP 26 à Glasgow

En attendant la fin du rassemblement mondial sur les enjeux climatiques, sont massés 400 jets privés sur le tarmac de Glasgow et autour de la capitale galloise afin de palabrer de notre marche vers l’inévitable dérèglement climatique annonciateur de grandes catastrophes environnementales universelles. Une nuée de jets privés pour une grande messe apocalyptique.

Il paraît qu’il faut ouvrir nos cœurs pour sauver la planète. Faut-il comprendre payer plus pour se réchauffer ou se déplacer ? Salauds de pauvres s’écriaient Jean Gabin. Et en plus ils polluent !

Un traitement d’eau de surface

Nouvelle station d’épurement de Vernet les Bains inaugurée en 1983.

Préparer l’avenir

Une fois utilisée, l’eau entame une seconde vie. Il est indispensable de préparer le retour de l’eau traitée dans son espace originel. La qualité des traitements, le choix des méthodes d’assainissement et des lieux de rejet sont essentiels pour préserver l’équilibre naturel. A la sortie des usines de dépollution, l’eau doit impérativement respecter les normes environnementales en vigueur. De nombreuses analyses servent par exemple à réguler l’apport d’oxygène composant l’essentiel du processus biologique qui se déroule dans les bassins de traitement. Les prélèvements s’effectuent à l’entrée comme à la sortie de la station pour veiller que l’eau rendue dans son écosystème soit de qualité constante et ne dégrade l’environnement. En sortie de station une eau rejetée conforme aux normes environnementales et soumise aux conditions de rejet en zone sensible. Dès à présent il est urgent de préparer l’avenir en matière de traitement, de protection et de distribution des ressources. Les technologies de pointe et l’innovation progressent à grands pas afin d’améliorer le fonctionnement des usines de traitement d’eau potable, d’assainissement, d’entretien des réseaux de distributions. Conception de nouveaux procédés de prévention de pollution ou de dépollution pour préserver la qualité naturelle des ressources. La qualité des traitements, le choix des méthodes d’assainissement et des lieux de rejet judicieux sont essentiels pour préserver l’équilibre naturel.Pour produire de l’eau consommable, sans risque pour la santé, pour restituer l’eau salubre dans son milieu naturel, pour investir dans la recherche de procédés modernes de détection de fuites, innover des moyens de récupération ou de nouvelles techniques d’économies d’eau aura un coût qui se répercutera logiquement sur le tarif du précieux liquide. La production d’eau purifiée, depuis le captage, son utilisation forcément souillée et ensuite après traitement sa réintégration dans son milieu originel devient de plus en plus complexe et onéreux. L’eau a un coût économique réel. Tout le monde sans exception, va devoir payer l’eau plus chère dans l’avenir. Chaque citoyen est acteur de l’eau puisqu’il utilise chaque jour l’eau pour ses usages quotidiens.Sans un sursaut rapide et radical, l’humanité se prépare à des catastrophes majeures dont nous avons déjà les premièrs prémices. Le trésor bleu n’a pas de prix, il faut le préserver même si la facture sera lourde ! Quels que soient les fournisseurs, publics ou privés, dans tous les cas, tout le monde va devoir payer l’eau plus chère dans l’avenir.

Celui qui copie la nature est impuissant, celui qui l’interprète est ridicule, celui qui l’ignore n’est rien du tout.

Les associations de protection de l’eau et les consommateurs sont les relais d’opinion et d’information pour tous. Seule la pression de l’opinion publique, relayée par les médias et provoquées par la crainte de tensions grandissantes face au manque d’eau permettra de donner à cette question la dimension d’un véritable enjeu planétaire.

Bannir le plastique. Des mesures contre ces objets du quotidien qui finissent à l’eau. Une dizaine de catégories de plastiques à usage unique quotidien qui représentent à eux seuls 70% des déchets échoués à la fois dans les océans et sur les plages sont dans le collimateur pour un avenir sans plastiques. 46 milliards de bouteilles en plastiques à usage unique sont consommées chaque année dans l’U.E, 580 milliards de mégots, 2,5 milliards d’emballages pour repas à emporter, 1,6 milliards de gobelets ou encore 36,4 milliards de paille. Le plastique est fantastique mais il doit être utilisé de façon plus responsable. L’U.E prône l’interdiction des cotons-tiges en plastique, couverts, assiettes, pailles, mélangeurs de cocktails et tiges de ballons qui devront être fabriqués en matériaux plus durables. Les verres en plastique à usage unique seront autorisés que si le couvercle est attaché. Il incomberait aux différents pays membres de l’U.E de récupérer 90% des bouteilles à usage unique d’ici 2025. La commission suggère de mettre en place un système de consigne qui fonctionne déjà dans certains pays membre de l’U.E. Des interdictions sont prévues par exemple en France : les gobelets et assiettes en plastiques seront interdits au premier janvier 2020.

L’ensemble de ses innovations expriment aussi des choix politiques, environnementaux et idéologiques qui devraient susciter un large débat. Car c’est bien la dégradation accélérée des ressources en eau sur toute la planète qui légitime cette nouvelle approche de la question de l’eau. Avec pour perspective un risque croissant d’appropriation marchande de la ressource elle-même, et de tous les services qui garantissent son usage pour les besoins énergétiques, industriels, agricoles et bien sûr humains. Le réchauffement climatique, les sécheresses, les inondations, les pressions excessives qui ne peuvent se renouveler et garantir la pérennité de l’eau, l’urbanisation galopante et son lot de pollutions qui vont croissant, sur fond de libéralisation sans fin des marchés des biens et des services, des échanges agricoles, de l’énergie, restructurent déjà en profondeur l’économie mondiale.

Notre Méditerranée sans plastique, Banyuls s’engage ! Stop aux plastiques jetables.
Sur le golfe du Lion, la tempête Gloria de janvier 2020. La Méditerranée a abandonné sur la plage des Cabanes de Fleury (Aude), comme sur tout le littoral, des centaines de tonnes de troncs d’arbres colossaux mais aussi quantité de plastiques plus petits mais plus polluants. A quelques mois des grandes vacances d’été, un coût de nettoiement imprévu et exorbitant pour les communes du littoral languedocien et catalan.

Quelques chiffres…inquiétants !

Les chiffres donnent le tournis, ils confirment une situation absolument dramatique.

1). 360 millions de tonnes de plastique sont produites et consommées aujourd’hui dans le monde.

2). 50% de la production et de la consommation du plastique se fait en Asie, 20% en Europe.

3).Un million de bouteilles PET (plastiques) sont vendues chaque minute dans le monde.

4). Sur tous les océans et mers du monde, flottent 5 000 milliards de morceaux plastiques.

5). Entre 1950 et 2015, plus de 6 milliards de tonnes de plastique ont été produites en France. Seulement 9% ont été recyclés.

6). Actuellement, la France produit 6 millions de tonnes de plastiques. Elle en exporte plus d’un million de tonnes.

7). Sur les 6 millions de tonnes de plastiques produit et consommés en France, 45% viennent des emballages.

8). 73% des déchets sur la plage sont du plastique.

9). 40% du plastique n’est utilisable qu’une fois avant d’être jeté.

10). Selon les estimations la durée de vie du plastique va de 450 ans…à l’infini.

Les députés français ont voté l’interdiction du plastique à usage unique à l’horizon 2040. Les antis plastiques, dont je fais partie, estiment que cette longue période de transition est une large concession accordée aux industriels du plastique qui naturellement sont vent debout contre l’élimination de cette matière qui pourtant pollue la planète entière. Ils mettent en avant comme toujours la perte d’emplois et la nécessité de temps pour s’adapter à cette révolution écologique. Toutefois il ne faut pas oublier qu’au-delà de la filière plastique se trouvent également les intérêts de l’industrie pétrochimique, c’est-à-dire les compagnies pétrolières géantes comme Exxon, BP, Total, etc.

Lors de la tempête « Gloria » la Méditerranée a renvoyé des détritus, même les plus invraisemblables, avec force sur le littoral ce que les hommes et les femmes ont jeté massivement dans la nature. Principalement du plastique composé de bidons, bouteilles PET, emballages divers, tissus polyester, polystyrène granulé, canettes en alu et objets en tous genres, même les plus invraisemblables et moins grave des matières naturelles comme le bois, trons d’arbres, des planches, des branchages, des roseaux. Partout sur le littoral est nécessaire un nettoyage de grande envergure. Photo du 21 janvier 2020.