Santé – Usagers de l’eau – Sports aquatiques

Mondial du Vent 2022

Vendeur d’eau au Maroc

Maladie de Minamata

En 1907 Jun Noguchi, fondateur de la société Chisso, établit une usine de pétrochimie à Minamata ville située sur l’île de Kyushu au sud-est du Japon. En ce début de XXème siècle l’installation de l’usine, gage de prospérité pour la ville et la région est accueillie avec une certaine satisfaction conjointement par les autorités et par la population.

Fleuron de la région, l’usine de Chisso est même donnée comme exemple de réussite économique et sociale car la main d’œuvre et principalement locale encadrée par des dirigeants issus des plus hautes universités nippones.

A partir de 1932, l’usine de plastiques rejette de nombreux résidus de métaux lourds à base de mercure dans la baie, la seule solution pour se débarrasser des résidus chimiques. En somme une vaste poubelle qui a l’avantage d’être gratuite. De 1936 à 1968, environ 400 tonnes de mercure sont rejetés dans la mer. Mais on ne maltraite pas la nature impunément, encore moins l’océan qui tôt ou tard vous le renvoie à la figure !

Effectivement une maladie mystérieuse fait son apparition dans les années 1950 ; la population de la baie commença à présenter des symptômes divers : pertes des sens, de la mémoire, réduction du champ visuel. La première victime est enregistrée en mai 1956. Elle affecte aussi bien les adultes que les enfants. Des mères normales accouchent de nourrissons frappés de malformations et la mortalité infantile augmente anormalement. Dès lors, la situation empire, cela se traduit pour les populations par un nombre croissant de décès ou de malades. Ce nouveau fléau prendra le nom de maladie de Minamata.

En 1959, un scientifique acquiert la certitude, suite à des expériences qu’il mène sur plusieurs centaines de chats que les phénomènes observés sur la santé étaient liés à l’ingestion de mercure en forte concentration dans les tissus des poissons et des coquillages. Il avait remarqué que les pêcheurs locaux et les chats du port étaient les plus touchés, justement les plus gros consommateurs. Les chats du port devenaient fous jusqu’à se jeter dans la mer pour s’y noyer.

Il a fallu 10 ans pour démontrer et faire admettre qu’une usine de plastique causait la mort dans des souffrances et des conditions atroces de tout un groupe de pêcheurs car les poissons et coquillages composaient une partie importante dans leur alimentation. Experts, savants, et même les ministères de l’Industrie et de la Santé se sont entêtés à nier l’évidence pour affirmer que le taux de mercure répandu dans la mer par cette usine était trop faible pour être nocif ! Ils ne savaient pas ou ne voulaient pas savoir que des bactéries transformaient le mercure en méthyl-mercure concentré à haute dose dans les crustacés et les poissons.

Le coefficient de concentration entre l’eau polluée et la chair des animaux marins était de 500 000. En effet, les animaux marins peuvent accumuler dans leur organisme de fortes quantités de mercure ou d’autres produits chimiques sans en souffrir alors que l’homme à dose égale peut avoir des troubles mortels.

Au total, chaque année, 4 500 tonnes de mercure sont « balancés » dans la nature par l’homme du fait de son activité industrielle et agricole sous diverses formes qu’il serait trop long à énumérer ici. Transporté par les airs, la neige, la pluie, les cours d’eau et les courants marins, les métaux lourds, dont le mercure, gagnent tous les continents du globe et s’introduisent tous les écosystèmes et toutes les chaînes alimentaires. La concentration a même augmenté dans les régions éloignées comme le Groenland.

S’il est un exemple qui démontre ce que peut-être une pollution chimique avec des conséquences dramatiques pour tout ce qui vit sur Terre, c’est bien le cas japonais. Un très long procès a jugé l’Etat du Soleil Levant et l’entreprise responsable.

Officiellement, 1784 étaient mortes par la « maladie de Minamata  de 1932 à 1968.

Le ministre de l’environnement du Japon, au nom de l’Etat, a fait des excuses publiques en 2012 auprès des malades et de leurs descendants. A la date de 2014, selon les statistiques gouvernementales la maladie aurait causé 2 265 victimes officielles mais plus de 12 000 ont reçu une indemnisation. Et la liste s’allonge de jour en jour !

Longtemps après que les habitants de Minamata furent empoisonnés, 92 pays ont signé une Convention pendant la conférence du Programme des Nations Unies pour l’environnement qui a eu lieu du 7 au 11 octobre 2013. Le traité a pris le nom de la ville de Minamata. La Convention de Minamata est un instrument de contrôle contraignant au niveau mondial pour prévenir les catastrophes.

Les conséquences humaines, économiques et sociales de cette tragédie ont été décrites et analysées par Noriaki Tsuchimoto dans le film intitulé Minamata qu’il a réalisé en 1971

Bien s’hydrater

Eau en péril.

Initiation à la plongée sous marine à Collioure

Attention aux accidents de l’été.

L’été et les vacances est la période de tous les plaisirs, mais aussi de tous les dangers. Voici quelques situations à risques et comment réagir en cas d’accident.

Les conseils. Chaque jour, boire au moins 1,5 litre d’eau, aller dans un lieu frais pendant 2 à 3 heures, se rafraîchir souvent les bras et les jambes, Au moindre malaise dû à un coup de chaud, mettre la personne à l’ombre, la déshabiller, l’asperger d’eau froide (mais pas glacée) pour faire baisser sa température, et la faire boire.

Chaleur et soleil. Insolation, coups de soleil qui deviennent de vraies brûlures, déshydratation…sont autant de dangers qui guettent les vacanciers imprudents, notamment les jeunes enfants et les personnes âgées.

Animaux. Les activités en pleine nature exposent à des rencontres animales, pas toujours agréables. Piqûres d’oursin, de vives ou de méduses. Dans le cas d’une piqûre d’oursin, ôter les piquants avec une pince à épiler et désinfecter ; si c’est une piqûre de vive, laisser tremper le pied dans l’eau très chaude (45° C maximum). Pour une piqûre de méduse, rincer à l’eau de mer (surtout pas à l’eau douce), puis retirer avec précaution les fragments de tentacules restant sur la peau à l’aide d’un objet fin tel un bout de carton, avant de recouvrir de sable chaud, la chaleur atténuant la douleur.

Piqûre d’abeille, guêpe, frelon ou bourdon.

Désinfecter, puis appliquer de la glace enveloppée dans un tissu. En cas de piqûre dans la bouche ou dans la gorge avec difficultés à respirer, donner un glaçon à sucer pour faire diminuer l’oedème et consulter en urgence. S’il y a plusieurs piqûres (20 chez un adulte ou4 ou 5 chez un enfant) appeler aussitôt le Samu en composant le 15 ou le 112 et allonger la personne en position latérale de sécurité en attendant les secours.

Activités de plein air.

Randonnée : avant de partir en montagne, consulter la météo et bien s’équiper (chaussures, gourde, casquette, lunettes de soleil etc.), les accidents de randonnées sont souvent liés à une mauvaise préparation. Entorse ou fracture ? Dans le doute, il est préférable de tenir la victime immobilisée en attendant l’arrivée des secours.

Baignade : afin d’éviter une hydrocution, ne pas piquer un tête dans l’eau froide après une trop longue exposition au soleil, ni juste après un repas copieux. Se mouiller avant d’entrer dans l’eau et en sortir aux premiers signes de fatigue ou de faiblesse. Ne jamais laisser des enfants sans surveillance dans la piscine, même 2 secondes.

Barbecue : en cas de brûlure, faire couler de l’eau froide (entre 15 et 20°C) sur la partie brûlée pendant 20 minutes. Recommencer si la douleur revient. Ne pas utiliser de glace et ne jamais percer une cloque. En cas de grosses brûlures ne pas hésiter à appeler les secours.

Eaux vives dans la Haute Vallée de l’Aude

C’est une triste chose de penser que la Nature parle et

que le genre humain ne l’écoute pas.

Victor Hugo écrivain-romancier français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort à Paris le 22 mai 1885. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de la langue française.

Un milliard d’enfants dans le monde. Depuis le début de l’aire industrielle, la Terre se réchauffe, lentement mais sûrement. Et elle semble aujourd’hui proche de ce que les scientifiques appellent son point de non-retour. Un seuil au-delà, la situation pourrait dramatiquement se dégrader !

Selon un tout dernier rapport de l’Unicef, les facteurs liés au réchauffement climatique menacent la santé d’enfants qui vivent dans 33 pays classés à « très hauts risques ».

Un milliard, c’est le nombre d’enfants sur la planète dont la santé est menacée par les effets du réchauffement climatique.

Vagues de chaleurs, inondations, sécheresses, cyclones, pénuries d’eau, pollutions atmosphériques, méga incendies…Ces événements amplifiés par la crise climatique menacent tous les enfants du monde, estime le rapport de l’Unicef publié en août 2021 à l’occasion du 3^ème anniversaire de la grève scolaire pour le climat initiée par la jeune militante Gréta Thunberg en 2018 et suivie par des jeunes du monde entier.

Dans ces pays, les enfants sont confrontés simultanément à trois ou quatre impacts climatiques. C’est notamment le cas de l’Inde, du Nigéria, des Philippines, du Tchad, en République Centrafricaine, et une grande partie de l’Afrique subsaharienne.

Paradoxalement l’ensemble de ces pays sont les moins émetteurs de CO2 sur la Terre puisqu’ils ne totalisent que 9% des émissions mondiales contre près de 70% pour les 10 plus gros émetteurs de la planète.

Nous devons regarder la situation en face, reconnaître les changements climatiques comme une véritable crise et prendre de toute urgence les mesures qui s’imposent afin de léguer une planète habitable aux jeunes générations, renchérissent Gréta Thunberg et plusieurs porte-paroles de « Fridays For Future » invités à s’exprimer en amont de la publication du rapport de l’Unicef.

Les facteurs liés aux changements climatiques les plus susceptibles d’affecter les enfants sont la pollution atmosphérique (1 milliard d’enfants fortement exposés), les pénuries d’eau (920 millions) et les canicules (820 millions).

Au total, 1 enfant sur 3, soit 850 millions, vivent dans des zones exposées à au moins 4 facteurs de stress climatiques et 330 millions (1sur 7) dans des régions où se cumulent au moins 5 facteurs majeurs. Ce bilan ne concerne que les enfants touchés à ce jour mais risque de s’aggraver à mesure que les effets du dérèglement climatique seront plus violents prévient l’Unicef.

Les changements climatiques sont profondément inéquitables. Les enfants ne sont pas à l’origine de la hausse globale des températures. Pourtant, ce sont eux qui paieront le plus lourd tribut, en particulier dans les pays les moins responsables déplore Henrietta Fore, directrice générale de l’Unicef.

Mondial du Vent 2022. La 25ème édition du Mondial du Vent s’est déroulée à La Franqui-Leucate sous un soleil printanier. Spot mondialement réputé pour ses 300 jours de tramontane, la plage des Coussoules de La Franqui a accueilli ce show spectaculaire et unique étape française de la coupe du Monde Wingfoil GWA. Parallèlement un programme de sensations fortes avec des démonstrations de kitesurf et de windsurf freestyle par les meilleurs champions français fut très apprécié par une assistance de connaisseurs.

Le village de la glisse a proposé initiations et spectacles de funboard, kitefoil, sky fly, char à voile. Les enfants se sont initiés à la vague artificielle InfinityWave, le Bike Art. pour trottinette et le BMX, le mur d’escalade ou l’Elasto-trampoline. Après la longue pause pour cause de Covit 19, la 25éme édition a été une reprise fort réussie qui a régalé un public nombreux, transcendé les champions et réjoui les organisateurs.

Le Mondial du Vent 2022 est mort, vive le Mondial 2023.

Le Wingfoil

Dernier né des spots de glisse, le Wingfoil est désormais incontournable sur tous les spots de la planète. Le rider est propulsé par une aile à structure gonflable très légère se pilotant grâce à des poignées. Pour se déplacer, il a sous les pieds une planche équipée d’un foil qui lui permet de glisser à une dizaine de centimètres au-dessus de l’eau. Synthèse du windsurf et du kitesurf, le Wingfoil est un sport très accessible, convivial et polyvalent. Cette nouvelle glisse a séduit et rassemble sur un même support des athlètes de haut niveau venus de toutes les disciplines (windsurf, kitesurf, stand up paddle).

Vent fort ou vent faible, vagues ou plan d’eau plat, le Wingfoil étonne par la variété des conditions pratiques. Cette polyvalence a ouvert la voie à des formats de courses innovants à l’image du surf slalom. Les riders s’affrontent aussi dans une discipline d’expression, le surf style

Canyons de la Pierre-Lys à Axat