parution : Juin 2023
Cadaquès, village de pêcheurs
Platja de Mar Menuda à Tossa de Mar
Tragique naufrage dans la baie de Roses
C’est la triste histoire d’un cargo battant pavillon français, le Saint Prosper, long de 106 mètres pour 4430 tonneaux, de construction anglaise, appartenant à la Société Nouvelle de l’Ouest à Nantes. Il venait d’Algérie pour livrer 300 tonnes de pétrole en baril au port de Marseille. Il a sombré corps et biens, par 60 mètres de fond, à hauteur du phare de Roses, au milieu de la baie.
Nous sommes dans les premiers mois de la guerre civile espagnole. Le croiseur « Canarias », navire de guerre de la marine espagnole aux ordres de Franco, traquait sans ménagement tous les navires républicains de cette partie Nord-Est de la Méditerranée espagnole, de plus zone maritime frontalière avec la France. Pour se protéger des incursions des bâtiments de guerres des légions franquistes, les républicains, très nombreux en Catalunya, avaient miné la baie de la Punta Montgo au Sud à la Punta Folconera au Nord de Roses.
Tout commence un jour où la tramontane, le vent local, balaie furieusement le littoral du golfe du Lion et de la Costa Brava. Quand la tramontane est de très mauvaise humeur, les meilleurs marins locaux restent tranquillement au port tant elle est redoutée.
Mais le Saint Prosper n’a pas le choix, il est pris dans la tempête. Le commandant décide de stopper sa navigation alors qu’il devait affronter le périlleux Cap de Creus pour se diriger vers Marseille. Il prend la décision de se mettre à l’abri dans la baie de Roses afin d’attendre des conditions climatiques plus favorables. Malgré les avertissements des vigies de la côte prévenant des dangers, le Saint Prosper rentre dans la baie et peu de temps après il a l’infortune de heurter une mine flottante qui était destinée aux franquistes. Une très grosse explosion, suivies par 2 autres enflamment le navire qui se casse en deux, ce qui entraîne un irrémédiable naufrage.
Ce jour-là, le 8 mars 1939, 27 marins civils, sont morts dans des conditions énigmatiques.
Le Saint Prosper est resté anonyme durant de nombreuses années dans les fonds vaseux du golfe de Roses. Il n’était connu que des pêcheurs locaux qui pratiquaient la pêche à la traîne. Il était surnommé « el ganxo » (le crochet), un piège pour les pêcheurs y ont laissé bon nombre de filets !
Mais il y a une autre interprétation. Il faut savoir que la guerre fratricide d’Espagne avait débuté depuis quelques mois. Les républicains catalans formaient des groupes d’opposition déterminés et justement à Roses se trouvait une section de résistants farouchement hostiles aux troupes fascistes.
La France, bien qu’officiellement neutre dans ce conflit, soutenait les républicains. Certains pensent que le Saint Prosper faisait partie d’une opération chargée de ravitailler en carburant et en matériel les républicains catalans.
On sait aussi qu’à l’époque une base de sous-marins allemands se camouflait dans les parages. Ils soutenaient, eux, clairement les ambitions de Franco. De là à penser que le navire français ait pu se faire torpiller par un sous-marin, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas à franchir.
En effet, nombreuses sont les questions, les opérations ou actes qui peuvent laisser penser que ce scénario n’est pas loin de la vérité. Voici quelques une des principales interrogations :
- Le Saint Prosper était très éloigné de sa route maritime normale, comment était-il là?
- Pourquoi le Saint Prosper n’a pas émis de signal de détresse ?
- Un navire de ce tonnage peut sans aucun doute essuyer un coup de tramontane très violent.
- Pourquoi les autorités françaises et les dirigeants de la SNO, propriétaire du cargo, ont refusé systématiquement de communiquer sur le sujet y compris avec les familles des marins?
- Le plongeur de Roses, qui a découvert l’épave en 1967, a immédiatement pris contact avec l’affréteur du cargo afin de prévenir les familles. La société lui a répondu par courrier qu’il était préférable que les familles ne soient pas informées.
- Un marin du Saint Prosper écrivit à ses proches : «nous partons en mission…cette fois si on s’en sort on aura beaucoup de chance.
- Un plongeur a remonté il y a plusieurs années un « coffre » contenant des codes radios militaires cachetés, ce qui est extravagant pour un cargo de commerce civil.
Les familles des marins du Saint Prosper ignoraient absolument tout jusqu’à présent, du lieu et des circonstances dans lesquelles leurs proches avaient disparus. Le 7 mars 2009 grâce à une équipe de plongeurs passionnés et à la municipalité de Roses, ils ont fait le voyage jusqu’au petit port catalan. Il ont pu découvrir l’endroit et dans quelles conditions, il y a 70 ans, leurs parents sont morts.
Depuis 2009, les familles ont, enfin, pu commencer leur deuil.
parution : Mai 2023
Flore du Alt Empordà
Jardin Santa Clotilda
parution : Avril 2023
Ampùriabrava, la Venise catalane
parution : Mars 2023
Empuriabrava est une zone résidentielle de Castello d’Empùries née en 1967 sur la Costa Brava au milieu des marais des Aiguamolls transformés en réserve naturelle grâce à la mobilisation des écologiques de la région de l’Ampordà. Atypique, cette belle station balnéaire est encerclée par le Parc Naturel des Aiguamolls de l’Empordà. Le soleil, le paysage, la richesse d’une faune et d’une flore spécifique à cette zone humide font de cet espace l’
Avec un quadrillage de 40 km de canaux navigables, c’est l’une des plus grandes marina au monde. Les habitants ont la possibilité d’arriver directement chez eux avec le petit canot ou le bateau de 25 mètres et l’amarrer devant leur pas de porte ! Le port est d’une grande capacité et toutes sortes d’embarcations débouchent sur la magnifique baie de Roses pour naviguer en Méditerranée.
Le charme des canaux est indéniable. Sa plage de sable fin s’allonge sur plusieurs kilomètres d’un côté sur Rosas et de l’autre bout vers le Parc des Aiguamolls.
Surnommée la Venise espagnole, cette marina est la perle de la Méditerranée.
Las « Golondrinas »
parution : Février 2023
Barberousse avait du sang catalan
Le pirate turc Khayr Ad-Din, plus connu sous le nom Barberousse, jouissait d’un incroyable prestige sur toute la Méditerranée, autant pour ses qualités d’habile marin que d’une réputation de corsaire féroce et sanguinaire ! Les équipages, enrôlés de force, étaient composés de déserteurs, de repris de justice ou prisonniers de guerre, de nationalités différentes, gènois, grecs, ottomans, maures, corses, libanais, nord-africains et même vikings.Barberousse compte parmi les pirates les plus tristement célèbres pour avoir piraté le littoral catalan et les îles Baléares. En 1536, il prit Mahon capitale de l’île de Minorque dans l’archipel des Baléares où il fit 6 000 prisonniers et un énorme butin. Ensuite en 1543, il pille complètement la ville de Palamos et, impitoyable massacre avec ses barbares la plupart des habitants. Plus surprenant, Barberousse avait du sang catalan par sa mère, Katalina, qui était d’origine catalane. Il fut nommé Grand Amiral de la Flotte Ottomane par le Sultan qui lui octroya également le titre de Pacha ! L’âge d’or de la piraterie sur les côtes méditerranéenne de l’Empordà s’étend du XIVème au XVIIème siècle. A cette époque, de nombreuses constructions de vigie furent édifiées qui nous renvoient à une époque où l’on vivait dans la crainte des attaques de pirateries. Des fortins, phares, redoutes, forteresses, chemins de ronde surveillaient jour et nuit la Méditerranée pour alerter les populations du danger d’invasion de troupes de pays guerriers ou de hordes sauvages de pirates qui pillaient tout sur leur passage et exterminaient toute résistance.
Des forteresses de garnison comme le castell (château fort) de la Trinitat qui domine la baie de Rosas construit à la pointe de la Poncella en 1544 ou Torre Montgó à L’Escala, la Torra Sant Sébastià à Calella de Palafrugell, à la Torre dels Moros (la tour des maures) à Tossa de Mar, à Sant Féliù de Guixols qui à l’aide de feux transmettait des signaux codés pour donner l’alerte afin d’informer les populations, organiser la défense ou de mettre les biens à l’abri.
Ne pouvant contrôler ces vaisseaux et plutôt que de leur faire la guerre, tous les pays, français, espagnols, anglais ou portugais, étaient complaisants avec les mercenaires pour obtenir la paix avec leurs navires de commerce. Le littoral catalan, passage maritime obligé, est perlée de vestiges de cette période, plus ou moins en bon état, qui sont réhabilités actuellement.
Jardin Santa Clotilda
parution : Janvier 2023
Port de Barcelona en 1880
Spectacle éblouissant
Lloret de Mar sur la Costa Brava
Platge de la Ribéra à Sitges
Christophe Colomb
Le port de Roses
Sitges en 1955 à Costa Brava
La plage de la Barceloneta à Barcelona
Les bains de mer à la mode à Barcelona
Le port de Palamos
Parc Natural dels Aiguamolls.
Ce vaste territoire, riche d’un patrimoine naturel et d’une situation géographique d’exception, est inondé de soleil plus de 300 jours par an et ce sont des dizaines de km de sable fin et davantage encore des bordures des lagunes qui s’élargissent ou rétrécissent au fil des saisons. Ce sont des identités plurielles au service d’un art de vivre commun. Cet art de vivre se double d’un art de recevoir des « pagésos » (les agriculteurs), des pêcheurs qui s’évertuent à valoriser les atouts naturels dont le site dispose tout en les préservant. C’est grâce à eux que le Parc est aujourd’hui une réserve débordante de vie, qui a su préserver son environnement et son authenticité tout en s’ouvrant sur le monde et sa modernité qui s’offrent à un public privilégié pour aller de découverte en découverte et de surprise en surprise. Ici, le soleil n’est pas que dans le ciel, il est aussi dans les cœurs.
Cadaquès en 1970
La plage de la Roca d’en Maig à Lloret de Mar
La platge Sant Sébastia
La plage Sant Sébastia à Barcelona se situe dans le quartier de la Barceloneta, un des quartiers les plus populaires et emblématiques de la capitale catalane. Il s’agit d’un quartier de pêcheurs et de marins chargé de magie et d’histoire sur le Port Vell. Bordé de plages urbaines, tapissées de sable fin doré dont les noms chantent la Catalogne : Somorrost, Sant Miquel et la préférée des Barcelonnais et des touristes : la Sant Sébastià…