Villes d’eau – Stations thermales – Fontaines – Lavoirs – Puits –

Parution : Juin 2023

Sanctuaire du Vall de Nùria


Le sanctuaire de la Mare de Dèu (la Mère de Dieu) est un des principaux centres de pèlerinage de Catalunya. Autrefois, il fallait monter à dos de mulet afin accéder par un sentier muletier partant de Ribes de Freser jusqu’au sanctuaire. En 1931, le sanctuaire fut accessible par le train à crémaillère.
Le 22 juillet 1936, quelques jours après le début de la guerre civile, le curé de la paroisse de l’époque fuyait en France en emportant avec lui la statue de la vierge de Nùria. Il voulait ainsi la sauver des miliciens qui brûlaient les objets religieux. La statue échoua en Suisse et resta cachée jusqu’en 1941, année où elle regagna la vallée.
Photo de 1960.

Fontaine du palais de Borely

Le Palais Borély en demi-cintre, une fontaine monumentale, une cascade un bassin circulaire fondent une architecture finement élaborée magnifiant la ville de Marseille. Cliché de 1956.

Lavoir de Salamanque en Espagne

Lavandières de Salamanque. Les lavandières penchées sur leur besogne ne sont au bord de la rivière pour regarder le pont-romain et la cathédrale de Salamanque fussent-ils très beaux. Cliché de 1950.

Parution : Mail 2023

Carrer (rue) d’Aiguafrèda

Le village Horta autrefois situé à 3 km de Barcelona abrite dans la rue de l’Aiguafréda des puits avec une nappe phréatique à fleur de surface et des lavoirs utilisés par de nombreuses professionnelles de la lessive, à la solide réputation, résidant sur cette ruelle étroite. Elles lavaient le linge de la bourgeoisie barcelonaise. Puis l’expansion de la capitale engloutit Horta qui est devenu un quartier agraire de la cité catalane.

Puits des 6 seaux à Obernai

A Obernai, le puits des 6 seaux fut bâti en 1579. Orné de citations bibliques, c’est un des plus beaux puits Renaissance d’Alsace.

Le Puits des 6 Seaux, symbole de la ville d’Obernai située dans le département du Bas-Rhin, construit en 1579 dans le style Renaissance se compose d’une margelle circulaire avec 3 colonnes à chapiteaux corinthiens lesquels supportent un baldaquin octogonal orné de sculptures. Sur les cartouches, les inscriptions bibliques en allemand évoquent la rencontre du Christ et de la Samaritaine au puits de Jacob.

L’édifice fait l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques depuis 1900.

Parution : Avril 2023

Font Romeu

Font-Romeu, petite ville née en 1920 sur le versant le plus ensoleillé de la Cerdagne française, capitale du sport de haute compétition. Tout en haut, entouré de forêts, le Grand Hôtel domine Font-Romeu

Parution : Mars 2023

Station thermale d’Avène les Bains

Affiche publicitaire pour la station thermale et climatique d’Avène les Bains située aux confins des Cévennes en Languedoc

Parution : Février 2023

Puits du cloître de Galluzzo en Italie

Puits du cloître de Galluzzo. La chartreuse de Galluzzo est fondée en 1342 par un riche florentin. Elle prend le nom du quartier de Florenece où elle est implantée.

Grandes buées

Un décor dans lequel s’élèvent le château d’Anne de Beaujeu, du Vieux -Pont en dos d’äne et la Loire, le fleuve des princes, les blanchisseuses de Gien le Vieux possèdent le plus beau et le plus vaste lavoir naturel de France ! Cliché de 1926.

Parution : Janvier 2023

Blanchisseuses ou lavandières

Il y a une différence entre lavandière et blanchisseuse. La blanchisseuse nettoyait, sur commande, le linge d’un tiers contre rémunération. C’était le pénible métier d’une femme qui lavait le linge à la main. On lavait deux fois par an aux cendres. Un prélavage était nécessaire avec de l’eau chaude, mélangée de cendre, chauffée dans une grande bassine. Cette première opération finie il fallait transporter tout ce linge avec une brouette au bord de la rivière ou du ruisseau, le rincer abondamment, puis l’essorer et le frapper avec un battoir afin de l’étendre pour qu’il sèche. Méthode qui fut remplacée par la suite par l’eau de Javel et divers savons. Puis aux environs de 1900, des lavoirs publics ou municipaux furent construits dans les villes. Ce travail était très éprouvant, surtout l’hiver avec l’humidité et le froid. Parfois il fallait casser la glace. A genoux, penchée sur la planche, les mains engourdies et gercées, il fallait taper le linge avec le battoir. Le dos et les mains se déformaient au fil des années. Plus romantique, la lavandière ne lavait que le linge familial. Au lavoir on apprenait les dernières nouvelles, rumeurs ou ragots du village. D’où l’expression en catalan « ets una bùgadera ». Aujourd’hui, le linge est lavé dans des machines à laver automatiques aidées par des produits industriels qui lavent, essorent, sèchent. Hélas, ces produits sont très polluants pour l’eau et la nature.

Fontaine de Tourny

Bordeaux la douceur de vivre. La fontaine de Tourny est installée en 1857 à Bordeaux. A droite le Grand Thèâtre. Pour le petite histoire, en 1960, la fontaine fut vendue à la commune de Soulac sur Mer et érigée dans cette ville. Photo de 1900.

Fontaine Notre Dame de Quillinen

Fontaine Notre Dame de Quillinen. Les Bretonnes puisent l’eau miraculeuse de la fontaine sacrée de Notre Dame de Quillinen (Finistère). Photo de 1920.

Femmes annamites autour du puits

femmes annamites autour du puits du village. Originaires de Chine du Sud, la communauté Annamite s’est établie sur les basses de terre du Tonkin, de Conchinchine et de Annam, territoires qui formeront au XIXème siècle le Viêtnam. Photo de 1928.

Loisirs et plaisirs au bord de l’eau

A une époque où l’individu cherche à retrouver son équilibre dans la nature le « coronavirus » est venu contrecarrer violemment tous les projets d’évasion pendant la saison printanière, celle qui prépare les grandes vacances d’été. La sanction est sans appel : confinement pour tous ! Certes, rester confiné pendant deux mois entre les quatre murs de sa maison, y a pire comme contrainte, mais les états d’âme des « prisonniers » évoluant, aux fils des jours par les déclarations des uns, des autres et les bilans dramatiques rabâchées en boucle à longueur de journées par les médias, il est difficile d’échapper au stress ou à la sinistrose dans une période de crise sociale déjà très agitée. Des milliers de familles ont été frappées par le virus ou plus grave la disparition d’un être cher.

Les « cheveux blancs » emprisonnés dans des maisons de retraite, (paraît-il médicalisé…), ont payé un très lourd tribut.

Mais quoi qu’il arrive le cycle de la vie continu de tourner. Enfin, avec quelques petites restrictions, le mois de juin ouvre l’espace public à tout le monde, la soif de déambuler librement au soleil est forte et l’espace naturel grandiose et varié pour les loisirs de pleine nature doit pouvoir répondre à cette libération afin de reconquérir une vie normalisée.

Où que l’on se trouve en Languedoc, en Roussillon et en Catalogne, nos pas de porte s’ouvrent, entre Méditerranée et Pyrénées, sur des paysages qui se magnifient autour de l’eau, où la divine ressource naturelle, se présente sous toutes ses formes : mer, lagunes, lacs naturels ou artificiels, plans d’eau, fleuves, rivières, torrents, sources thermales chaudes ou froides.

Le fort potentiel aquatique propose des loisirs variés et sans cesse renouvelés. Sur le sable des plages de la Méditerranée déferlent baignades, voiles, surfs, windsurfs, skis nautique, courses d’aviron, plongée, pêche-sous-marine et les marches pédestres sur les sentiers le long du littoral. En Pyrénées, le ski et ses nombreux dérivés, les descentes de rivières sauvages en rafting, en canyoning, les randonnées à ski sous les forêts secrètes ou autour des lacs glacés.

Les croisières fluviales sur de petites péniches aménagées et les randonnées cyclistes sur le chemin de halage du canal du Midi et de la Robine font de plus en plus d’adeptes

Les loisirs aquatiques se sont beaucoup développés, les aménagements suivent la tendance. Pour les voyages plus lointains l’année prochaine sera une autre année.

Enclave réservée aux clubs de Plage des Pins à Argelès sur Mer.

Fontaine de la Rotonde à Aix en Provence

Fontaine de la Rotonde (XIXème siècle) à Aix en Provence vers 1950.

Les Bains d’Arles en Vallespir

Jadis, aux abords du Canigou, le pays était sauvage. Des montagnes dénudées tombaient à pic jusqu’à un cours d’eau tumultueux dont les soudaines colères ravageaient les rives, laissant pour trace un épais limon pas toujours fertile. Les Sardons, dont les Romains auraient aimé utiliser la rudesse contre Annibal, vivaient en de rares petits sites privilégiés, et quand la conquête romaine se fut étendue sur toute la région, les vainqueurs construisirent des thermes au-dessus d’une source chaude, en un lieu qui fut dénommé Bains. Ces thermes survécurent mal aux invasions des Vandales, puis, plus tard, des Sarrazins et des Normands, car les Vikings étant entrés en Méditerranée semèrent la panique dans une bonne partie de la « Narbonnaise » ! Pourtant, l’abbé de Sainte Marie du Vallespir (Arles sur Tech), remontant la vallée du Tech, « par un sentier étroit, rencontra dans le désert d’admirables bains ». Il ne dit rien des habitants, si toutefois il y en avait en ce lieu. Le territoire des bains appartenant à Arles sur Tech, ils prirent le nom de « bains d’Arles » qu’ils gardèrent (avec la variante de Bains sur Tech) jusqu’au voyage effectué par Louis-Philippe 1er et la reine Amélie. A Perpignan, en 1840, fut signé le décret royal : les bains d’Arles devenaient Amélie les Bains.

Fontaine de l’Hôtel de Ville de Narbonne (Aude).

Appelée familièrement fontaine de l’Hôtel de Ville, son vrai nom est fontaine de Cité et trône devant le Palais des Archevêques. Pendant des siècles elle

aurait servie de point d’eau à la population du quartier Cité où vivaient les nobles et le clergé. Cette

fontaine murale remonterait au Moyen-âge mais même si on en a toujours parlé dans les textes

historiques, il n’y a pas de dates précises et on ne connaît pas l’artiste qui l’a conçue. Ce qui est certain, c’est qu’elle fut inaugurée en 1811, qu’elle est la fontaine la plus connue et la plus célèbre de la ville.

Fait unique, pendant les vendanges, les quatre bouches déversent dans le bassin le vin nouveau qui

remplace l’eau.

Fontaine de l’Hôtel de Ville de Narbonne

Bassin d’En Bas à Belvis (Aude)

Le Bassin d’En Bas à Belvis. L’agreable petit village de Belvis, chapeaute le sommet d’une colline ensoleillée. Il compte deux bassins-abreuvoirs le Bassin d’En Haut et celui d’En Bas, propres et agrémentés de vases de fleurs. Après les dernières maisons, les paturâges s’étalent en pente douce jusqu’à perte de vue. Toutes les nuances de verts enveloppent la campagne !

Fonte Fria à Buçaco (Portugal)

La Fonte Fria (fontaine froide) se cache dans la forêt de Buçaco au Portugal. Nourrie par 6 sources, la fonte Fria qui paraît apparaître de la forêt se transforme en cascade impressionnante entourée de chaque côté d’un escalier monumental permettant aux visiteurs de poarcourir le cours d’eau. Elle plonge résolument ce qui l’a rend plus belle. Il s’agit d’un lieu magique entouré d’arbres géants qui inspire une tranquillité écrasante où l’on pourrait passer toute la journée en méditant. Le site à été construit dans les années 1880. Cliché de 1900 environ.

Fontaine place de la République à Limoux (Aude)

Fontaine de la place de la République à Limoux en Pays Audois.

Les joutes à Sète , y a un siècle…

Venant de la Bourse, les jouteurs défilent dans les rues de Sète. Photo vers 1900.

Echappées belles à Venise. Considérée comme l’une des plus belles villes du monde, la « Sérénissime » possède un patrimoine artistique et architectural d’une richesse incroyable qui séduit de nombreux visiteurs venus du monde entier. Venise vit au rythme de ses touristes mais avec la crise sanitaire, pour la première fois, la cité redevient une ville et laisse ses habitants dicter de nouveaux usages et une nouvelle temporalité. Comment ses habitants se réapproprient-ils leur ville et comment vivent-ils cette transformation ? La cité n’est plus une ruche bouillonnante de vie, ayant perdue son affluence, elle offre un cachet encore plus brillant.

Piazza San Marco de Venise, dominée par le Lion ailé perché sur la colonne. Au second plan, à l’extrémité du Grand Canal, la basilique Santa Maria della Salute. Année 1930 environ.
Tournoi de joutes de la Saint Louis en 29 septembre 1903.

Bélesta, une gestion de l’eau exemplaire

Bélesta le Château en Pays catalan, à cheval entre les vallées de la Têt et de l’Agly, est un petit village fondé au XIIème siècle défendue par un château-fort. Autrefois poste frontière entre le royaume d’Espagne et le royaume de France, Bélesta a perdu sa dynamique lorsque la frontière fut repoussée lors du Traité des Pyrénées en 1659.

Malgré une terre ingrate, difficile à exploiter, son enceinte fortifiée, son clocher tout blanc, ses ruelles pavées et ses vestiges archéologiques se conjuguent pour devenir un site rural et authentique au charme désuet.

Dans ce paysage aride, la gestion de l’eau a joué un rôle majeur dans la survie du village.

On y découvre l’ancien canal, long de 600 mètres, depuis sa prise d’eau sur la rivière la Crabayrisse, jusqu’au moulin. Ce canal irriguait autrefois plusieurs jardins aujourd’hui abandonnés. L’itinéraire, très facile d’accès, valorise ce patrimoine hydraulique. Plus qu’une simple balade, ce parcours d’eau offre un éclairage passionnant sur le mode de vie de nos anciens qui se sont accrochés à cette terre austère et qui ont su y vivre.

En 1983, avec la découverte d’un important site archéologique à la Caune Balesta dont les fouilles livrent des objets datant du néolithique change la destinée de la petite ville. La commune achète le château, le restaure afin d’y installer un musée qui ouvre en 1992. La vie du village s’anime et ses habitants pressentent un avenir, enfin, plus serein.

Station thermale du pont de la Fou à St Paul de Fenouillet

Le moins que l’on puisse dire est que les thermes du pont de la Fou est une histoire insolite. On savait que depuis 1778 de l’eau fortement minéralisée jaillissait de la rive droite de ‘la Gly » (on écrivait Agly ainsi). Au début du XXème siècle, une riche comtesse russe rencontre un jeune homme de St Paul en Corse où il faisait son service militaire sur l’île. Il devint son cocher, puis son fiançé. Le couple vient s’installer à St Paul et la comtesse tombe amoureuse du site de la Fou et décide de construire un établissement thermal. Un hôtel de 20 chambres avec baignoires, un restaurant, piscine, salle d’hydrothérapie, hammam, un complexe superbe voit le jour ! Les grands noms de la bourgeoisie catalane ont rapidement leurs habitudes. L’établissement sera fermé après la Grande Guerre. il sera tour à tour transformé en usine à jambon, usine chimique, puis finalement abandonné durant 30 ans. Depuis 2001 un architecte d’intérieur a acheté une partie des bâtiments, les restaurent pour en faire un lieu de culture avec salle d’exposition et de conférence. Sur la photo de 1900 environ, un bain dans les eaux minérales du centre thermal du Pont de la Fou.

Lavoir de Nohèdes en Haut Conflent