Parution : Juin 2023
Sanctuaire du Vall de Nùria
Fontaine du palais de Borely
Lavoir de Salamanque en Espagne
Parution : Mail 2023
Carrer (rue) d’Aiguafrèda
Le village Horta autrefois situé à 3 km de Barcelona abrite dans la rue de l’Aiguafréda des puits avec une nappe phréatique à fleur de surface et des lavoirs utilisés par de nombreuses professionnelles de la lessive, à la solide réputation, résidant sur cette ruelle étroite. Elles lavaient le linge de la bourgeoisie barcelonaise. Puis l’expansion de la capitale engloutit Horta qui est devenu un quartier agraire de la cité catalane.
Puits des 6 seaux à Obernai
Le Puits des 6 Seaux, symbole de la ville d’Obernai située dans le département du Bas-Rhin, construit en 1579 dans le style Renaissance se compose d’une margelle circulaire avec 3 colonnes à chapiteaux corinthiens lesquels supportent un baldaquin octogonal orné de sculptures. Sur les cartouches, les inscriptions bibliques en allemand évoquent la rencontre du Christ et de la Samaritaine au puits de Jacob.
L’édifice fait l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques depuis 1900.
Parution : Avril 2023
Font Romeu
Parution : Mars 2023
Station thermale d’Avène les Bains
Parution : Février 2023
Puits du cloître de Galluzzo en Italie
Grandes buées
Parution : Janvier 2023
Blanchisseuses ou lavandières
Il y a une différence entre lavandière et blanchisseuse. La blanchisseuse nettoyait, sur commande, le linge d’un tiers contre rémunération. C’était le pénible métier d’une femme qui lavait le linge à la main. On lavait deux fois par an aux cendres. Un prélavage était nécessaire avec de l’eau chaude, mélangée de cendre, chauffée dans une grande bassine. Cette première opération finie il fallait transporter tout ce linge avec une brouette au bord de la rivière ou du ruisseau, le rincer abondamment, puis l’essorer et le frapper avec un battoir afin de l’étendre pour qu’il sèche. Méthode qui fut remplacée par la suite par l’eau de Javel et divers savons. Puis aux environs de 1900, des lavoirs publics ou municipaux furent construits dans les villes. Ce travail était très éprouvant, surtout l’hiver avec l’humidité et le froid. Parfois il fallait casser la glace. A genoux, penchée sur la planche, les mains engourdies et gercées, il fallait taper le linge avec le battoir. Le dos et les mains se déformaient au fil des années. Plus romantique, la lavandière ne lavait que le linge familial. Au lavoir on apprenait les dernières nouvelles, rumeurs ou ragots du village. D’où l’expression en catalan « ets una bùgadera ». Aujourd’hui, le linge est lavé dans des machines à laver automatiques aidées par des produits industriels qui lavent, essorent, sèchent. Hélas, ces produits sont très polluants pour l’eau et la nature.
Fontaine de Tourny
Fontaine Notre Dame de Quillinen
Femmes annamites autour du puits
Loisirs et plaisirs au bord de l’eau
A une époque où l’individu cherche à retrouver son équilibre dans la nature le « coronavirus » est venu contrecarrer violemment tous les projets d’évasion pendant la saison printanière, celle qui prépare les grandes vacances d’été. La sanction est sans appel : confinement pour tous ! Certes, rester confiné pendant deux mois entre les quatre murs de sa maison, y a pire comme contrainte, mais les états d’âme des « prisonniers » évoluant, aux fils des jours par les déclarations des uns, des autres et les bilans dramatiques rabâchées en boucle à longueur de journées par les médias, il est difficile d’échapper au stress ou à la sinistrose dans une période de crise sociale déjà très agitée. Des milliers de familles ont été frappées par le virus ou plus grave la disparition d’un être cher.
Les « cheveux blancs » emprisonnés dans des maisons de retraite, (paraît-il médicalisé…), ont payé un très lourd tribut.
Mais quoi qu’il arrive le cycle de la vie continu de tourner. Enfin, avec quelques petites restrictions, le mois de juin ouvre l’espace public à tout le monde, la soif de déambuler librement au soleil est forte et l’espace naturel grandiose et varié pour les loisirs de pleine nature doit pouvoir répondre à cette libération afin de reconquérir une vie normalisée.
Où que l’on se trouve en Languedoc, en Roussillon et en Catalogne, nos pas de porte s’ouvrent, entre Méditerranée et Pyrénées, sur des paysages qui se magnifient autour de l’eau, où la divine ressource naturelle, se présente sous toutes ses formes : mer, lagunes, lacs naturels ou artificiels, plans d’eau, fleuves, rivières, torrents, sources thermales chaudes ou froides.
Le fort potentiel aquatique propose des loisirs variés et sans cesse renouvelés. Sur le sable des plages de la Méditerranée déferlent baignades, voiles, surfs, windsurfs, skis nautique, courses d’aviron, plongée, pêche-sous-marine et les marches pédestres sur les sentiers le long du littoral. En Pyrénées, le ski et ses nombreux dérivés, les descentes de rivières sauvages en rafting, en canyoning, les randonnées à ski sous les forêts secrètes ou autour des lacs glacés.
Les croisières fluviales sur de petites péniches aménagées et les randonnées cyclistes sur le chemin de halage du canal du Midi et de la Robine font de plus en plus d’adeptes
Les loisirs aquatiques se sont beaucoup développés, les aménagements suivent la tendance. Pour les voyages plus lointains l’année prochaine sera une autre année.
Fontaine de la Rotonde à Aix en Provence
Les Bains d’Arles en Vallespir
Jadis, aux abords du Canigou, le pays était sauvage. Des montagnes dénudées tombaient à pic jusqu’à un cours d’eau tumultueux dont les soudaines colères ravageaient les rives, laissant pour trace un épais limon pas toujours fertile. Les Sardons, dont les Romains auraient aimé utiliser la rudesse contre Annibal, vivaient en de rares petits sites privilégiés, et quand la conquête romaine se fut étendue sur toute la région, les vainqueurs construisirent des thermes au-dessus d’une source chaude, en un lieu qui fut dénommé Bains. Ces thermes survécurent mal aux invasions des Vandales, puis, plus tard, des Sarrazins et des Normands, car les Vikings étant entrés en Méditerranée semèrent la panique dans une bonne partie de la « Narbonnaise » ! Pourtant, l’abbé de Sainte Marie du Vallespir (Arles sur Tech), remontant la vallée du Tech, « par un sentier étroit, rencontra dans le désert d’admirables bains ». Il ne dit rien des habitants, si toutefois il y en avait en ce lieu. Le territoire des bains appartenant à Arles sur Tech, ils prirent le nom de « bains d’Arles » qu’ils gardèrent (avec la variante de Bains sur Tech) jusqu’au voyage effectué par Louis-Philippe 1er et la reine Amélie. A Perpignan, en 1840, fut signé le décret royal : les bains d’Arles devenaient Amélie les Bains.
Fontaine de l’Hôtel de Ville de Narbonne (Aude).
Appelée familièrement fontaine de l’Hôtel de Ville, son vrai nom est fontaine de Cité et trône devant le Palais des Archevêques. Pendant des siècles elle
aurait servie de point d’eau à la population du quartier Cité où vivaient les nobles et le clergé. Cette
fontaine murale remonterait au Moyen-âge mais même si on en a toujours parlé dans les textes
historiques, il n’y a pas de dates précises et on ne connaît pas l’artiste qui l’a conçue. Ce qui est certain, c’est qu’elle fut inaugurée en 1811, qu’elle est la fontaine la plus connue et la plus célèbre de la ville.
Fait unique, pendant les vendanges, les quatre bouches déversent dans le bassin le vin nouveau qui
remplace l’eau.
Bassin d’En Bas à Belvis (Aude)
Fonte Fria à Buçaco (Portugal)
Fontaine place de la République à Limoux (Aude)
Les joutes à Sète , y a un siècle…
Echappées belles à Venise. Considérée comme l’une des plus belles villes du monde, la « Sérénissime » possède un patrimoine artistique et architectural d’une richesse incroyable qui séduit de nombreux visiteurs venus du monde entier. Venise vit au rythme de ses touristes mais avec la crise sanitaire, pour la première fois, la cité redevient une ville et laisse ses habitants dicter de nouveaux usages et une nouvelle temporalité. Comment ses habitants se réapproprient-ils leur ville et comment vivent-ils cette transformation ? La cité n’est plus une ruche bouillonnante de vie, ayant perdue son affluence, elle offre un cachet encore plus brillant.
Bélesta, une gestion de l’eau exemplaire
Bélesta le Château en Pays catalan, à cheval entre les vallées de la Têt et de l’Agly, est un petit village fondé au XIIème siècle défendue par un château-fort. Autrefois poste frontière entre le royaume d’Espagne et le royaume de France, Bélesta a perdu sa dynamique lorsque la frontière fut repoussée lors du Traité des Pyrénées en 1659.
Malgré une terre ingrate, difficile à exploiter, son enceinte fortifiée, son clocher tout blanc, ses ruelles pavées et ses vestiges archéologiques se conjuguent pour devenir un site rural et authentique au charme désuet.
Dans ce paysage aride, la gestion de l’eau a joué un rôle majeur dans la survie du village.
On y découvre l’ancien canal, long de 600 mètres, depuis sa prise d’eau sur la rivière la Crabayrisse, jusqu’au moulin. Ce canal irriguait autrefois plusieurs jardins aujourd’hui abandonnés. L’itinéraire, très facile d’accès, valorise ce patrimoine hydraulique. Plus qu’une simple balade, ce parcours d’eau offre un éclairage passionnant sur le mode de vie de nos anciens qui se sont accrochés à cette terre austère et qui ont su y vivre.
En 1983, avec la découverte d’un important site archéologique à la Caune Balesta dont les fouilles livrent des objets datant du néolithique change la destinée de la petite ville. La commune achète le château, le restaure afin d’y installer un musée qui ouvre en 1992. La vie du village s’anime et ses habitants pressentent un avenir, enfin, plus serein.